Déterrage
On m'a mis le collier orange. Celui pour la chasse. J'en tremble d'enervement mais reste calme. Il ne faudrait pas qu'ils me laissent. Les maîtres ont mis leurs bottes, et le fusil dans la voiture. Onix, Figaro et la petite peste restent a la maison. Dès que je suis dehors je tourne autour de la voiture et attend qu'on m'ouvre le coffre. Un bond et je suis dans la caisse. Je me mets bien tout au fond pour qu'on ne me ressorte pas. Le Maitre me dit "Bon chien Darius". Je suis rassuré il est content. La Maîtresse s'installe dans la voiture sans rien dire. Elle a la laisse.
La voiture démarre. C'est toujours un peu difficile de garder l'équilibre sur le contre-plaqué. Je me cale dans un angle. Des virages, ça avance, ça freine, ça tangue. Et puis la voiture se met à trembler, il y a des trous, ça secoue beaucoup. Les Maîtres parlent tranquillement. La voiture s'arrête. Je me rapproche de l'ouverture... et écoute.... D'autres voitures, des gens qui parlent, un cheval qui hénnit. Quand est-ce qu'on m'ouvre? Les Maîtres sont sortis et s'eloignent en parlant avec d'autres bipèdes. Un chien jappe dans une voiture. Je m'excite. Je baille.
Les maîtres reviennent. La maîtresse ouvre le coffre et m'attache. Elle sent le café, la cigarette et la brioche. Il y a des chevaux dans les prés. Pas interessant. Il ya pas mal de vent. Un bipède tient 2 chiens en laisse. Pas tres grands. Des mâles. Un 2eme s'approche avec un autre chien. Il fait ma taille. Un mâle aussi. Je lève la patte un peu hérissé. On se tourne autour, ça va ils sont cool. Je remue la queue. Les autres chiens séloignent. Leur bipède a sifflé. On descend un chemin vers le bois. Je suis deja venu là. Les maîtres ne font pas de bruit. C'est tres excitant mais je ne sais pas ce qu'on attend de moi. On arrive en bas d'une colline, au pied d'un bois, ça sent le pourri. Je tire comme un fou sur la laisse mais la maitresse n'avance pas plus. Les autres chiens sont lachés et cherchent. Je m'ennerve. Le bipede-chef vient voir la maitresse, dit "lache le, enleve le collier". La maitresse me libere. Je rejoints les autres chiens. Un descend dans un trou, il s'enfile dans la galerie. Je le suis. ça sent LE RENARD !! Mon poil se hérisse, il est où? je suis furieux. Dans la galerie il fait chaud et noir, mais on respire. Je fais quelques metres et ressors par un autre trou. Je rentre dans une bouche plus loin sous les ronces, l'odeur est plus forte, mais il n'est pas là non plus. Je ressors. La maitresse m'attrape et me rattache. Les autres bipedes sont au dessus d'un trou, l'un est couché sur le ventre et ecoute. Je jappe. La maitresse m'eloigne. ça va pas ça ! Il y a un renard la dessous il faut le trouver ! La maitresse m'empeche d'aboyer. Je susi en transe. Et puis les bipedes se mettent a creuser. Un chien est ressorti. On se rapproche. Ils sortent le renard, un coup de feu et on me lache. Les chiens sont sur le renard et le mordent de toutes parts. Je lui enfonce mes dents dans le coté et serre, serre le plus fort possible. Les autres font pareil. Il est bien mort il ne bouge plus. Le bipede-chef nous eloigne et recupere le renard. Tout le monde est attaché. Et on remonte aux voitures. J'ai beaucoup de mal à me calmer.
